%%% Copyright (C) 2015-2024 Vincent Goulet %%% %%% Ce fichier fait partie du projet %%% «Rédaction avec LaTeX» %%% https://gitlab.com/vigou3/formation-latex-ul %%% %%% Cette création est mise à disposition sous licence %%% Attribution-Partage dans les mêmes conditions 4.0 %%% International de Creative Commons. %%% https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/ \chapter{Tableaux et figures} \label{chap:tableaux} Les tableaux et graphiques ne sont pas les éléments de texte les plus simples et rapides à créer avec {\LaTeX}. À ce chapitre, les traitements de texte brillent avec leurs interfaces graphiques permettant de composer un tableau ou un graphique simple pièce par pièce avec la souris. En revanche, pour ce type de contenu comme pour tout autre, {\LaTeX} fait ce qu'on lui demande, sans tenter de deviner notre pensée ou, pire, de prétendre savoir mieux que nous ce que nous voulons faire. À ce chapitre, les traitements de texte ne brillent plus! Si vous avez déjà éprouvé de la difficulté à contrôler les bordures d'un tableau, la hauteur des lignes ou la largeur des colonnes dans un traitement de texte, vous savez combien l'exercice de composition d'un tableau avec ces outils peut rapidement devenir frustrant. Avant de discuter de la création ou de l'insertion de tableaux, de graphiques et d'images dans un document {\LaTeX}, il convient de présenter très succinctement quelques règles à suivre pour concevoir des tableaux clairs et faciles à consulter. \section{De la conception de beaux tableaux} \label{sec:tableaux:booktabs} Les tableaux servent à disposer de l'information sous forme de grille. Par conséquent, le premier réflexe pour les mettre en forme consiste souvent à mettre en évidence cette grille par le biais de filets\footnote{% Terme typographique pour ce qui est communément appelés des «lignes» dans le langage courant ou des «bordures» dans les logiciels de traitement de texte. Dans la documentation en anglais, on parle de \emph{rules}.} % horizontaux et verticaux. C'est une mauvaise idée, une pratique à éviter. Vraiment! Comparez les deux tableaux ci-dessous. Le premier est mis en forme selon une approche classique supportée depuis toujours par {\LaTeX}: filets doubles en entête et en pied de tableau, filets simples entre chaque ligne et entre les colonnes. \begin{center} \begin{tabular}{|>{$}c<{$}|>{$}r<{$}|>{$}r<{$}|>{$}r<{$}|>{$}c<{$}|>{$}c<{$}|} \hline\hline i & \multicolumn{1}{c|}{$v$} & \multicolumn{1}{c|}{$b_i$} & \lfloor v/b_i \rfloor & v \bmod b_i & x_i \\ \hline 0 & \nombre{91492} & 60 & \nombre{1524} & 52 & 52 \\ \hline 1 & \nombre{1524} & 60 & 25 & 24 & 24 \\ \hline 2 & 25 & 24 & 1 & 1 & 1 \\ \hline 3 & 1 & 365 & 0 & 1 & 1 \\ \hline\hline \end{tabular} \end{center} Le second tableau tire profit des fonctionnalités du paquetage \pkg{booktabs} \citep{booktabs} et des recommandations de son auteur: les filets horizontaux sont d'épaisseur différente selon qu'ils sont situés dans l'entête et dans le pied du tableau ou entre les lignes, l'espace autour des filets horizontaux est plus grand et, surtout, il n'y a pas de filets verticaux. \begin{center} \begin{tabular}{>{$}c<{$}>{$}r<{$}>{$}r<{$}>{$}r<{$}>{$}c<{$}>{$}c<{$}} \toprule i & \multicolumn{1}{c}{$v$} & \multicolumn{1}{c}{$b_i$} & \lfloor v/b_i \rfloor & v \bmod b_i & x_i \\ \midrule 0 & \nombre{91492} & 60 & \nombre{1524} & 52 & 52 \\ 1 & \nombre{1524} & 60 & 25 & 24 & 24 \\ 2 & 25 & 24 & 1 & 1 & 1 \\ 3 & 1 & 365 & 0 & 1 & 1 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{center} La seconde version n'est-elle pas la plus aérée et la plus facile à consulter? N'est-ce pas que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les filets verticaux ne sont pas du tout requis pour bien délimiter les colonnes? Tel que mentionné ci-dessus, le paquetage \pkg{booktabs} ajoute des fonctionnalités à {\LaTeX} pour améliorer la qualité typographique des tableaux. Dans la % \doc{booktabs}{https://texdoc.net/pkg/booktabs} % du paquetage, son auteur énonce quelques règles à suivre pour la mise en forme des tableaux: \begin{enumerate} \item Ne \emph{jamais} utiliser de filets verticaux. Si l'information du côté gauche du tableau semble si différente de celle du côté droit qu'un filet vertical apparait absolument nécessaire, scinder simplement l'information dans deux tableaux; \item Ne jamais utiliser de filets doubles; \item Placer les unités (\$, cm, {\textdegree}C, etc.) dans le titre de la colonne plutôt qu'après chaque valeur dans le corps du tableau; \item Toujours inscrire un chiffre du côté gauche du séparateur décimal: $0,1$ et non $,1$ (pratique plus répandue en anglais, où le séparateur décimal est le point); \item Ne pas utiliser un symbole pour représenter une valeur répétée (comme $''$ ou ---). Laisser un blanc ou répéter la valeur s'il subsiste une ambiguïté. \end{enumerate} Je recommande évidemment de suivre ces règles et c'est pourquoi le présent ouvrage ainsi que les fichiers d'exemples font usage des commandes de \pkg{booktabs}. Les fonctionnalités de \pkg{booktabs} sont intégrées à la classe \class{memoir}. Il n'est donc pas nécessaire de charger le paquetage si vous utlisez cette classe. \section{Tableaux} \label{sec:tableaux:tableaux} Peu importe l'outil informatique utilisé, la création d'un tableau requiert toujours de préciser à l'ordinateur le nombre de colonnes que contiendra le tableau, l'entête du tableau, le cas échéant, et le contenu des différentes cellules. Cette dernière étape nécessite à son tour une convention pour indiquer les passages à la colonne suivante ainsi que le passage à la ligne suivante. On crée des tableaux dans {\LaTeX} principalement avec les environnements \Ie{tabular}, \Ie{tabular*} et \Ie{tabularx} (ce dernier fourni par le paquetage \pkg{tabularx} ou par la classe \class{memoir}). La syntaxe de ces environnements est: \begin{lstlisting} \begin{tabular}`\marg{format}' `\meta{lignes}' \end{tabular} \begin{tabular*}`\marg{largeur}\marg{format}' `\meta{lignes}' \end{tabular*} \begin{tabularx}`\marg{largeur}\marg{format}' `\meta{lignes}' \end{tabularx} \end{lstlisting} La signification des arguments\footnote{% J'ai omis un argument optionnel rarement utilisé servant à spécifier l'alignement vertical du tableau par rapport à la ligne de base externe.} % est la suivante. Je ne traite ici que les options les plus souvent utilisées. Pour une liste plus exhaustive, consulter la % \doc{memoir}{https://texdoc.net/pkg/memoir} % de la classe \class{memoir} (chapitre 11) ou % \citet[section \link{https://fr.wikibooks.org/wiki/LaTeX/Tableaux}{Tableaux}]{wikilivres:latex}. \begin{list}{}{% \setlength{\labelsep}{1.5ex} \settowidth{\labelwidth}{\meta{largeur}} \setlength{\leftmargin}{\labelwidth} \addtolength{\leftmargin}{\labelsep} \setlength{\parsep}{0.5ex plus0.2ex minus0.2ex} \setlength{\itemsep}{0.3ex} \renewcommand{\makelabel}[1]{\meta{#1}\hfill}} % \item[largeur] Largeur hors tout d'un tableau avec les environnements \Pe{tabular*} et \Pe{tabularx}. Dans l'environnement \Pe{tabular}, la largeur d'un tableau est déterminée automatiquement pour contenir tout le tableau, quitte à dépasser dans la marge de droite. La largeur du tableau est généralement exprimée en fraction de la largeur du bloc de texte (longueur \cmd{\textwidth}). Par exemple, les déclarations suivantes définissent respectivement des tableaux occupant toute la largeur d'une page et 80~\% de la largeur de la page: \begin{lstlisting} \begin{tabular*}{\textwidth}`\marg{format}' \end{lstlisting} \begin{lstlisting} \begin{tabularx}{0.8\textwidth}`\marg{format}' \end{lstlisting} L'environnement \Ie{tabular*} joue sur l'espace entre les colonnes pour parvenir à la largeur prescrite, alors que \Ie{tabularx} joue sur la largeur des colonnes (voir ci-dessous). % \item[format] Le format des colonnes et, par le fait même, le nombre de colonnes puisque l'argument doit compter un symbole pour chaque colonne du tableau. Les principaux symboles de mise en forme des colonnes sont: \begin{description} \item[\normalfont\code{l}] contenu de la colonne aligné à gauche; \item[\normalfont\code{r}] contenu de la colonne aligné à droite; \item[\normalfont\code{c}] contenu de la colonne centré; \item[\normalfont\code{p\marg{lgr}}] contenu de la colonne traité comme un paragraphe de texte de largeur \meta{lgr}; \item[\normalfont\code{X}] [environnement \Pe{tabularx} seulement] colonne dont la largeur peut être ajustée pour obtenir un tableau de la largeur prescrite; identique à \code{p} par ailleurs. \end{description} Par exemple, la déclaration \begin{lstlisting} \begin{tabular}{lrp{5cm}} \end{lstlisting} définit un tableau à trois colonnes dont le contenu de la première est aligné à gauche; celui de la deuxième est aligné à droite; celui de la troisième est en texte libre dans une cellule d'une largeur de 5~cm. Avec la déclaration \begin{lstlisting} \begin{tabularx}{\textwidth}{lrX} \end{lstlisting} la largeur de la troisième colonne sera plutôt adaptée automatiquement pour que le tableau occupe toute la largeur de la page. Les symboles \verb=|= et \verb=||= dans \textit{format} servent à insérer des filets verticaux simples et doubles entre les colonnes, mais nous avons vu à la \autoref{sec:tableaux:booktabs} que c'est une pratique à proscrire. % \item[lignes] Le contenu des cellules du tableau. Les entrées des cellules sont séparées par le symbole «\verb=&=» et les lignes par «\pixbsbs». Une cellule peut être vide. \end{list} Outre du texte, les lignes de contenu peuvent contenir certaines commandes spéciales pour contrôler la mise en forme du tableau. En premier lieu, la commande \begin{lstlisting} \multicolumn`\marg{n}\marg{fmt}\marg{texte}' \end{lstlisting} permet de fusionner les \meta{n} cellules suivantes en une seule de format \meta{fmt} et d'y placer \meta{texte}. Cette commande ne peut apparaitre qu'au début d'une ligne ou après un symbole de changement de colonne «\verb=&=». Elle est souvent utilisée avec une valeur de \meta{n} égale à 1 pour changer le format d'une cellule, par exemple pour centrer le titre d'une colonne qui est autrement alignée à gauche ou à droite. Ensuite, les commandes suivantes\footnote{% Ce sont les commandes de \pkg{booktabs} et \class{memoir} auxquelles je faisais référence à la \autoref{sec:tableaux:booktabs}.} % servent à insérer des filets horizontaux dans un tableau: \begin{lstlisting} \toprule \midrule \cmidrule`\marg{m-n}' \bottomrule \end{lstlisting} La commande \cmd{\toprule} insère un filet horizontal épais suivi d'un espace vertical au début d'un tableau; \cmd{\midrule} insère un filet horizontal mince précédé et suivi d'un espace vertical entre deux lignes; \cmd{\cmidrule}\marg{m-n} insère un filet horizontal comme \cmdprint{\midrule} de la gauche de la colonne \meta{m} à la droite de la colonne \meta{n}; enfin, \cmd{\bottomrule} insère un filet horizontal épais précédé d'un espace vertical à la fin d'un tableau. Une fin de ligne «\pixbsbs» doit obligatoirement précéder chacune de ces commandes, sauf évidemment \cmdprint{\toprule}. La hauteur des lignes d'un tableau est déterminée automatiquement en fonction du contenu de celles-ci. \begin{exemple} \label{exemple:tableaux:tabular:1} Dans le tableau ci-dessous, la première colonne est alignée à gauche et toutes les autres sont alignées à droite. La largeur totale du tableau est ajustée à son contenu. \begin{center} \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{center} Le code ci-dessous permet de créer ce tableau. Observez comment les lignes de contenu sont définies. \begin{lstlisting} \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{lstlisting} \qed \end{exemple} \begin{exemple} \label{exemple:tableaux:tabular:2} Modifions le tableau de l'\autoref{exemple:tableaux:tabular:1} pour obtenir le tableau suivant: \begin{center} \begin{tabularx}{\textwidth}{Xrrr} \toprule \multicolumn{1}{c}{Produit} & \rule[-8pt]{0mm}{24pt} Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabularx} \end{center} Le tableau occupe désormais toute la largeur de la page, la largeur de la première colonne étant ajustée pour combler l'espace nécessaire. De plus, le titre de la première colonne est centré et la hauteur de l'entête est augmentée. Le code suivant permet de réaliser cette mise en forme. \begin{lstlisting} \begin{tabularx}{\textwidth}{Xrrr} \toprule \multicolumn{1}{c}{Produit} & \rule[-8pt]{0mm}{24pt} Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabularx} \end{lstlisting} L'environnement \Ie{tabularx} sert à créer un tableau de largeur définie et la commande \cmd{\multicolumn}, à centrer le titre de la première colonne. La hauteur de l'entête a été augmentée à l'aide d'une réglure invisible (\autoref{sec:boites:rulebox}) insérée quelque part sur la ligne. % \qed \end{exemple} \section{Figures et graphiques} \label{sec:tableaux:figures} Il est possible de tracer des figures simples directement avec {\LaTeX}. Par «simple» j'entends: des figures se limitant pour l'essentiel à du texte, des lignes, des flèches, des ronds et des ovales. C'est parfois amplement suffisant et, en définitive, c'est assez pratique puisque le code source d'une figure se trouve alors dans le même format que le reste du document. Pour créer des figures et des graphiques plus complexes, on a généralement recours à des logiciels spécialisés externes. {\LaTeX} est ensuite en mesure d'importer des graphiques dans les formats standards tels que PDF, JPEG ou PNG, voire même d'insérer dans un document une ou plusieurs pages d'un document PDF. Couvrir les détails de la création et de la manipulation d'images dépasse largement la portée du présent ouvrage. Le reste de cette section ne présente que les principales fonctionnalités. \subsection{Figures {\LaTeX}} \label{sec:tableaux:figures:picture} L'environnement \Ie{picture} permet de tracer des figures simples comme des diagrammes à base de texte, des flux logiques ou des organigrammes. Quelques logiciels spécialisés de création de graphiques sont même en mesure d'exporter leurs graphiques dans le format de \Pe{picture}. Une fois conçues, les figures réalisées avec \Pe{picture} sont simples à modifier; nul besoin de recourir à un logiciel externe pour le moindre petit changement. Autre avantage: la police du texte de la figure sera le même que celle du document. Le tracage d'une figure avec l'environnement \Pe{picture} requiert d'abord une grille (invisible) d'une dimension quelconque dans l'unité de mesure de votre choix (autrement dit: les lignes de la grille peuvent être distantes aussi bien de \code{1pt} que de \code{1cm}). Ensuite, vous disposez des éléments sur la grille en donnant les coordonnées du point d'ancrage et, le cas échéant, les dimensions de l'élément, la distance à parcourir ou quelque autre information pour compléter l'élément. C'est souvent plus simple d'esquisser d'abord un modèle au crayon sur du papier quadrillé. La figure ci-dessous illustre ce qu'il est possible de faire avec l'environnement \Pe{picture}. La consultation du code commenté correspondant devrait vous permettre de comprendre les principes de base de la création de figures. Autrement, l'annexe~D de la % \doc{memoir}{https://texdoc.net/pkg/memoir} % de \class{memoir} fournit une bonne introduction à \Pe{picture}. (J'ai tracé la grille en filigrane dans la figure afin de faciliter la comparaison entre le code et le résultat.) \setlength{\unitlength}{7mm} \begin{center} \begin{picture}(15,9) \linethickness{0.3pt} \color{lightgray} \multiput(0,0)(1,0){16}{\line(0,1){9}} \multiput(0,0)(0,1){10}{\line(1,0){15}} \color{black} %% boites \put(0,7){% \framebox(5,1.5){ \begin{minipage}{35mm} \centering L'environnement \\ \texttt{picture} \end{minipage}}} \put(1,4.5){\circle{2}} \put(1,4.5){\makebox(0,0){\small convient}} \put(4,3){\circle{2}} \put(4,3){\makebox(0,0){\small bien}} \put(8.5,5.7){pour les diagrammes} \thicklines \put(8,1){\dashbox{0.2}(7,1.5){et autres figures simples.}} %% lignes \thinlines \put(1,7){\vector(0,-1){1.5}} \put(14,5.75){\circle*{0.1}} \put(14,5.75){\vector(-1,-1){3.25}} \thicklines \put(1,3.5){\line(0,-1){0.5}} \put(1,3){\vector(1,0){2}} \qbezier(4,2)(5.5,-0.5)(7,4.25) \qbezier(7,4.25)(8.5,9)(10,6.5) \put(10,6.5){\vector(2,-3){0}} \end{picture} \end{center} \begingroup \small \begin{lstlisting} \setlength{\unitlength}{7mm} % unité de mesure \begin{picture}(15,9) % grille 15 x 9 %%% %%% On trace d'abord toutes les boites %%% %% Rectangle "L'environnement picture" \put(0,7){% % point d'ancrage (0, 7) \framebox(5,1.5){% % rectangle 5 x 1,5 plein \begin{minipage}{35mm} % contenu de la boite \centering L'environnement \\ \texttt{picture} \end{minipage}}} %% Cercles "convient" et "bien" \put(1,4.5){\circle{2}} % cercle diamètre 2 \put(1,4.5){\makebox(0,0){\small convient}} % texte centré \put(4,3){\circle{2}} % autre cercle \put(4,3){\makebox(0,0){\small bien}} % texte %% Texte "pour les diagrammes" \put(8.5,5.7){pour les diagrammes} % point d'ancrage (8,5, 5,7) %% Rectangle pointillé "et autres figures simples." \thicklines % lignes grasses \put(8,1){\dashbox{0.2}(7,1.5){ % rectangle 7 x 1,5 pointillé et autres figures simples.}} %%% %%% On trace ensuite les lignes entre les boites %%% %% De "L'environnement picture" à "convient" \thinlines % retour aux lignes minces \put(1,7){\vector(0,-1){1.5}} % flèche vers le bas longueur 1,5 % [couple (0,-1) donne la pente] %% De "pour les diagrammes" à "et autres figures simples." \put(14,5.75){\circle*{0.1}} % petit cercle plein \put(14,5.75){\vector(-1,-1){3.25}} % flèche vers sud-ouest % [3.25 = déplacement hor.] %% Entre les deux cercles; requiert deux segments \thicklines % lignes grasses \put(1,3.5){\line(0,-1){0.5}} % courte ligne vert. sans flèche \put(1,3){\vector(1,0){2}} % flèche horizontale %% Entre "bien" et "pour les diagrammes"; requiert deux courbes %% de Bézier placées bout à bout pour produire une courbe en S \qbezier(4,2)(5.5,-0.5)(7,4.25) % bas du S \qbezier(7,4.25)(8.5,9)(10,6.5) % haut du S \put(10,6.5){\vector(2,-3){0}} % pointe de flèche seule \end{picture} \end{lstlisting} \endgroup Il existe quelques outils pour tracer des figures plus complexes directement avec {\TeX}, dont PSTricks \citep{pstricks} ou le système Ti\emph{k}Z/\textsc{pgf} \citep{tikz}. Ce dernier est maintenant assez populaire pour aspirer au statut d'outil standard dans le monde de {\LaTeX}. \subsection{Importation d'images} \label{sec:tableaux:figures:graphics} Il est aujourd'hui simple d'importer des images de source externes dans un document {\LaTeX} en utilisant l'un ou l'autre des paquetages \pkg{graphics} ou \pkg{graphicx} \citep{graphicx} en combinaison avec un moteur {\TeX} moderne tel que pdf{\LaTeX} ou {\XeLaTeX}. Les fonctionnalités des deux paquetages sont les mêmes, seules les syntaxes des commandes diffèrent. Je présente les commandes de \pkg{graphicx}, plus modernes et conviviales. La commande de base pour importer des images dans un document {\LaTeX} est \begin{lstlisting} \includegraphics`\oarg{options}\marg{fichier}' \end{lstlisting} où \meta{fichier} est le nom du fichier à importer. Il n'est pas nécessaire de préciser l'extension dans le nom de fichier pour les types d'images usuelles. Avec les moteurs pdf{\LaTeX} et {\XeLaTeX}, les types d'images automatiquement reconnus sont au moins PDF, JPEG et EPS. Les \meta{options} de \cmd{\includegraphics}, nombreuses, permettent de redimensionner une image, de la faire pivoter ou encore de n'en importer qu'une partie. L'exemple ci-dessous présente les principales fonctionnalités; consulter la % \doc{graphics}{https://texdoc.net/pkg/graphics} % pour les détails et d'autres options. \begin{exemple} Le fichier \fichier{ul\_p.pdf} contenant le logo de l'Université Laval en couleur et en format vectoriel est distribué avec le présent ouvrage. La simple commande \begin{lstlisting} \includegraphics{ul_p} \end{lstlisting} insère le fichier en pleine grandeur dans le document: \begin{demo} \includegraphics{ul_p} \end{demo} On peut redimensionner l'image en valeur relative avec l'option \code{scale} ou en valeur absolue avec les options \code{width} ou \code{height}: \begin{demo} \begin{texample}[0.62\linewidth] \begin{lstlisting} %% réduction à 40 % de taille réelle \includegraphics[scale=0.4]{ul_p} \end{lstlisting} \producing \includegraphics[scale=0.4]{ul_p} \end{texample} \medskip \begin{texample}[0.62\linewidth] \begin{lstlisting} %% réduction à 15 mm de haut \includegraphics[height=15mm]{ul_p} \end{lstlisting} \producing \includegraphics[height=15mm]{ul_p} \end{texample} \end{demo} (Il est préférable d'utiliser une seule de \code{width} ou \code{height}. Autrement, ajoutez l'option \lstinline|keepaspectratio=true| pour éviter de déformer l'image.) L'option \code{angle} permet de faire pivoter l'image dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour du coin inférieur gauche de l'image: \begin{demo} \begin{texample}[0.72\linewidth] \begin{lstlisting} %% réduction à 25 %, rotation à 45 degrés \includegraphics[angle=45,scale=0.25]{ul_p} \end{lstlisting} \producing \includegraphics[angle=45,scale=0.25]{ul_p} \end{texample} \end{demo} Enfin, il y a diverses manières de sélectionner une partie seulement d'une image. L'option \code{bb} (pour \emph{Bounding Box}) prend quatre mesures en points PostScript (\autoref{tab:bases:longueurs}) définissant le coin inférieur gauche et le coin supérieur droit de la zone à inclure: \begin{demo} \begin{texample}[0.72\linewidth] \begin{lstlisting} %% extraction du logo seul et réduction \includegraphics[bb=0 0 102 129,clip=true, scale=0.4]{ul_p} \end{lstlisting} \producing \includegraphics[bb=0 0 102 129, clip=true, scale=0.4]{ul_p} \end{texample} \end{demo} \qed \end{exemple} La commande \cmd{\includegraphics} permet d'appliquer certaines transformations aux images importées. Ces transformations peuvent également s'effectuer à l'aide de commandes externes \emph{après} l'importation. L'avantage de ces commandes, c'est qu'elles sont valides tout autant pour du texte que pour des images. Le paquetage \pkg{graphicx} définit les commandes suivantes: \begin{lstlisting} \rotatebox`\oarg{options}\marg{angle}\marg{texte}' \scalebox`\marg{échelle-h}\oarg{échelle-v}\marg{texte}' \resizebox`\marg{dim-h}\marg{dim-v}\marg{texte}' \reflectbox`\marg{texte}' \end{lstlisting} Dans tous les cas, \meta{texte} peut être du simple texte ou une boite quelconque, y compris le résultat de \cmd{\includegraphics}. Ainsi, \begin{lstlisting} \rotatebox{45}{\includegraphics{ul_p}} \end{lstlisting} et \begin{lstlisting} \includegraphics[angle=45]{ul_p} \end{lstlisting} donnent le même résultat. Avec \cmd{\scalebox}, la mise à l'échelle \meta{échelle-h} s'applique par défaut autant à l'horizontale qu'à la verticale. Autrement, \meta{texte} est déformé. Avec \cmd{\resizebox}, on peut spécifier l'une de \meta{dim-h} ou \meta{dim-v} et \verb=!= pour l'autre valeur pour éviter de déformer \meta{texte}. \begin{exemple} Voici des exemples d'utilisation des commandes \cmd{\rotatebox}, \cmd{\scalebox}, \cmd{\resizebox} et \cmd{\reflectbox} avec du texte: \begin{demo} \begin{texample}[0.55\linewidth] \begin{lstlisting} \rotatebox{135}{texte} \end{lstlisting} \producing \rotatebox{135}{texte} \end{texample} \begin{texample}[0.55\linewidth] \begin{lstlisting} \scalebox{1.5}{texte} \end{lstlisting} \producing \scalebox{1.5}{texte} \end{texample} \begin{texample}[0.55\linewidth] \begin{lstlisting} \scalebox{1.5}[0.75]{texte} \end{lstlisting} \producing \scalebox{1.5}[0.75]{texte} \end{texample} \begin{texample}[0.55\linewidth] \begin{lstlisting} \resizebox{3cm}{!}{texte} \end{lstlisting} \producing \resizebox{3cm}{!}{texte} \end{texample} \begin{texample}[0.55\linewidth] \begin{lstlisting} \reflectbox{texte} \end{lstlisting} \producing \reflectbox{texte} \end{texample} \end{demo} \qed \end{exemple} \subsection{Insertion de documents PDF} \label{sec:tableaux:figures:pdfpages} Il est parfois utile d'insérer dans un document {\LaTeX} une ou plusieurs pages d'un autre document en format PDF, et ce, sans avoir à se soucier des marges respectives des deux documents. Si l'on utilise les moteurs pdf{\LaTeX} ou {\XeLaTeX}, le très pratique paquetage \pkg{pdfpages} \citep{pdfpages} fournit la commande \begin{lstlisting} \includepdf`\oarg{options}\marg{fichier}' \end{lstlisting} Les \meta{options} sont très nombreuses; consultez la % \doc{pdfpages}{https://texdoc.net/pkg/pdfpages}. \begin{exemple} Il n'est pas rare que les couvertures avant et arrière d'un document soient réalisées dans un logiciel spécialisé de création graphique. Supposons que les deux couvertures sont sauvegardées en format PDF dans un fichier \fichier{couvertures.pdf}. Pour les utiliser dans le document, il suffit de placer aux endroits appropriés les commandes \begin{lstlisting} \includepdf[pages=1]{couvertures} \includepdf[pages=2]{couvertures} \end{lstlisting} \qed \end{exemple} \section{Éléments flottants} \label{sec:tableaux:floats} Dans la terminologie de {\LaTeX}, un élément flottant\footnote{% \emph{Float} en anglais.} % est un bloc de contenu (une boite, en fait) que le logiciel pourra positionner sur la page et dans le document plus ou moins automatiquement en fonction d'un algorithme prédéfini. C'est une fonctionnalité très évoluée de {\LaTeX}. Pourquoi voudriez-vous laisser {\LaTeX} décider où un élément de contenu devrait se retrouver dans votre document? D'abord et avant tout pour les tableaux et les figures. En effet, les tableaux et les figures occupent souvent beaucoup d'espace vertical dans la page. S'il ne reste plus assez de place pour y afficher un tel élément de contenu, {\LaTeX} devra le déplacer au début de la page suivante et cela risque de produire une page inesthétique car insuffisamment remplie\footnote{% \emph{Underful \cs{vbox}} dans le jargon de {\TeX}.}. % Les traitements de texte génèrent sans rechigner des pages à demi remplies dans de telles situations. Définir un élément comme flottant laisse plutôt à {\LaTeX} la possibilité de le disposer au meilleur endroit en fonction de la taille de l'élément, du contenu du document et de diverses règles typographiques. Les environnements \Ie{table} et \Ie{figure} permettent de crer des éléments flottants: \begin{lstlisting} \begin{table}`\oarg{pos}' `\meta{tableau}' \end{table} \begin{figure}`\oarg{pos}' `\meta{figure}' \end{figure} \end{lstlisting} Ci-dessus, \meta{tableau} et \meta{figure} représentent le code source d'un tableau ou d'une figure avec possiblement une commande \cmd{caption}, tel que traité plus loin. L'argument optionnel \meta{pos} permet d'indiquer à {\LaTeX} la ou les positions \emph{souhaitées} pour le tableau ou la figure dans la page. Lorsqu'il est question d'éléments flottants, il est très difficile de donner des ordres fermes à {\LaTeX} et l'effet de l'argument \meta{pos} est souvent déconcertant. Aussi vaut-il souvent mieux ne rien indiquer et laisser {\LaTeX} faire à sa guise. Le résultat demeure assez prévisible puisque {\LaTeX} tâchera d'insérer l'élément flottant dans le document \emph{dès que possible} sous réserve des conditions suivantes: \begin{itemize} \item l'élément flottant ne peut apparaitre dans le document avant la page où l'élément est défini; \item l'élément sera placé de préférence dans le haut de la page courante, puis dans le bas et enfin sur une page séparée ne pouvant contenir que des éléments flottants, mais pas de texte. \end{itemize} Si la décision de {\LaTeX} ne convient pas, il est possible de l'infléchir avec une combinaison d'une ou plusieurs des lettres suivantes dans l'argument \meta{pos}; \begin{description} \item[\normalfont\code{b}] placer l'élément au bas (\emph{bottom}) de la page; \item[\normalfont\code{h}] placer l'élément ici (\emph{here}), à l'endroit où il est défini dans le code source; \item[\normalfont\code{p}] placer l'élément sur une page séparée; \item[\normalfont\code{t}] placer l'élément au haut (\emph{top}) de la page; \item[\normalfont\code{!}] essayer plus fort de placer l'élément à l'endroit spécifié dans le reste de l'argument. \end{description} La valeur par défaut de l'argument \meta{pos} est \code{tbp}. La section~10.4 de la % \doc{memoir}{https://texdoc.net/pkg/memoir} % de \class{memoir} explique plus en détail la signification des valeurs ci-dessus. Si vous voulez vraiment \emph{tout} savoir sur la disposition des éléments flottants, consultez \cite{Mittelbach:floats:2014}. \begin{exemple} Reprenons le tableau de l'\autoref{exemple:tableaux:tabular:1}, mais cette fois défini à l'intérieur d'un environnement \Pe{table}: \begin{lstlisting} \begin{table} \centering \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{table} \end{lstlisting} \begin{table} \centering \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{table} {\LaTeX} a automatiquement placé le tableau dans le document en fonction des règles précitées. % \qed \end{exemple} Dans un document soigné, tout tableau et toute figure devrait comporter une légende ainsi qu'un numéro afin de pouvoir les annoncer et y faire référence dans le texte («comme l'illustre la figure~3\dots»). Cela permet à la fois de guider le lecteur au fil de sa lecture et de construire une liste des tableaux et des figures\footnote{% Obtenues respectivement avec les commandes \cmd{\listoftables} et \cmd{\listoffigures} mentionnées à la \autoref{sec:organisation:tdm}.} % dans les pages liminaires d'un long document. Pour ajouter une légende à un tableau ou une figure, il suffit d'utiliser à l'intérieur des environnements \Pe{table} et \Pe{figure} la commande \begin{lstlisting} \caption`\oarg{texte\_court}\marg{texte}' \end{lstlisting} où \meta{texte} est le texte de la légende. Si celui-ci est long (plus d'une ligne), on peut en fournir une version abrégée dans l'argument optionnel \meta{texte\_court}. C'est cette version abrégée qui sera utilisée dans la liste des tableaux ou dans la liste des figures. La commande \cmd{\caption} insère, à l'endroit où elle apparait dans l'environnement, une légende de la forme «\textsc{Table} \emph{n}~--~\meta{texte}» pour un tableau ou «\textsc{Figure} \emph{n}~--~\meta{texte}» pour une figure. Le texte de la légende est centré sur la page lorsqu'il fait moins d'une ligne; dans le cas contraire il est disposé comme un paragraphe normal. \tipbox{Les anciennes version du style français de \pkg{babel} utilisaient les étiquettes plus neutres «\textsc{Tab.}» et «\textsc{Fig.}» dans les légendes des tableaux et figures. Pour utiliser --- comme dans le présent document --- ces versions plutôt que les nouvelles versions par défaut, ajoutez dans le préambule les commandes de la \autoref{fig:tableaux+figures:captionsfrench}.} \begin{figure} \begin{lstlisting} \addto\captionsfrench{% \def\frenchtablename{{\scshape Tab.}}} \addto\captionsfrench{% \def\frenchfigurename{{\scshape Fig.}}} \end{lstlisting} \caption{Commandes pour modifier les étiquettes des tableaux et des figures utilisées par \pkg{babel}} \label{fig:tableaux+figures:captionsfrench} \end{figure} Les références à un tableau ou à une figure dans le texte sont insérées dans un document avec le système de renvois automatiques de {\LaTeX} (\autoref{sec:organisation:renvois}). Pour attribuer une étiquette à l'élément flottant, placez la commande \cmd{\label} dans le texte de la commande \cmd{\caption} ou dans son voisinage immédiat. Les commandes \cmd{\ref} ou \cmd{\autoref} servent ensuite à insérer des renvois dans le texte. \begin{exemple} Voici la recette complète pour composer un tableau et une figure dans {\LaTeX}, légende et renvoi inclus. Le code source de la \autoref{fig:tableaux:captions} crée le \autoref{tab:tableaux:captions}. \begin{figure} \begin{lstlisting} \begin{table} \centering \caption{Tableau correspondant au code de la \autoref{fig:[...]}} \label{tab:[...]} \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{table} \end{lstlisting} \caption{Code source pour créer le \autoref{tab:tableaux:captions}} \label{fig:tableaux:captions} \end{figure} \begin{table} \centering \caption{Tableau correspondant au code de la \autoref{fig:tableaux:captions}} \label{tab:tableaux:captions} \begin{tabular}{lrrr} \toprule Produit & Quantité & Prix unitaire (\$) & Prix (\$) \\ \midrule Vis à bois & 2 & 9,90 & 19,80 \\ Clous vrillés & 5 & 4,35 & 21,75 \\ \midrule TOTAL & 7 & & 41,55 \\ \bottomrule \end{tabular} \end{table} \qed \end{exemple} Les environnements \Pe{table} et \Pe{figure} créent des éléments flottants qui, par ailleurs, sont des boites verticales standards (\autoref{sec:boites:parbox}). Il est donc permis d'y mettre à peu près n'importe quoi, mais surtout plus d'un tableau ou plus d'une figure (ou même une combinaison des deux). Les environnements \Pe{minipage} (\autoref{sec:boites:parbox}) se révèlent alors particulièrement utiles pour disposer les éléments de contenu dans la boite. \begin{exemple} \label{exemple:tableaux:grille} La \autoref{fig:tableaux:grille} contient quatre images sous forme de grille $2 \times 2$. Le code ci-dessous démontre comment parvenir à cette disposition à l'aide de boites verticales créées avec l'environnement \Pe{minipage}. \begin{figure} \fcolorbox{lightgray}{white}{\begin{minipage}{0.45\linewidth} \includegraphics[scale=0.4]{ul_p} \end{minipage}} \hfill \fcolorbox{lightgray}{white}{\begin{minipage}{0.45\linewidth} \reflectbox{\includegraphics[scale=0.4]{ul_p}} \end{minipage}} \newline \fcolorbox{lightgray}{white}{\begin{minipage}{0.45\linewidth} \includegraphics[scale=0.4,angle=45]{ul_p} \end{minipage}} \hfill \fcolorbox{lightgray}{white}{\begin{minipage}{0.45\linewidth} \reflectbox{\includegraphics[scale=0.4,angle=45]{ul_p}} \end{minipage}} \caption[Exemple de disposition de plusieurs graphiques dans une même figure flottante]{% Exemple de disposition de plusieurs graphiques dans une même figure flottante. Les rectangles en grisé indiquent les limites des boites verticales.} \label{fig:tableaux:grille} \end{figure} \begin{lstlisting} \begin{figure} \begin{minipage}{0.45\linewidth} \includegraphics[scale=0.4]{ul_p} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.45\linewidth} \reflectbox{\includegraphics[scale=0.4]{ul_p}} \end{minipage} \newline \begin{minipage}{0.45\linewidth} \includegraphics[scale=0.4,angle=45]{ul_p} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.45\linewidth} \reflectbox{\includegraphics[scale=0.4,angle=45]{ul_p}} \end{minipage} \end{figure} \end{lstlisting} \qed \end{exemple} Lorsqu'une figure ou un tableau compte plusieurs éléments, comme à l'exemple précédent, il peut être souhaitable d'ajouter pour chacun une sous-légende. L'\autoref{ex:tableaux:subcaptions} explique comment y parvenir. La section~10.9 de la % \doc{memoir}{https://texdoc.net/pkg/memoir} % de \class{memoir} comporte de nombreux détails additionnels sur les sous-légendes. %%% %%% Exercices %%% \section{Exercices} \label{sec:tableaux:exercices} \Opensolutionfile{solutions}[solutions-tableaux+figures] \begin{Filesave}{solutions} \section*{Chapitre \ref*{chap:tableaux}} \addcontentsline{toc}{section}{Chapitre \protect\ref*{chap:tableaux}} \end{Filesave} \begin{exercice} Reproduire le tableau ci-dessous à l'aide d'un environnement \Pe{tabular}. Utiliser le gabarit de document \fichier{exercice-gabarit.tex}. La première colonne est alignée à gauche, la seconde est un bloc de texte de $7,5$~cm et la troisième est alignée à droite. Le symbole {\No} dans l'entête est produit par la commande \cmd{\No} de \pkg{babel}. Le dernier prix est composé avec la commande \cmd{\nombre} de \pkg{numprint}. \begin{center} \begin{tabular}{lp{7.5cm}r} \toprule {\No} lot & Description & Prix (\$) \\ \midrule U-236 & Ordinateur portable MacBook Air 13~pouces mi-2013, processeur 1,3~GHz, 8~Go RAM, disque SSD 250~Go & 998 \\ U-374 & Chaise de bureau ergonomique ajustable de 8 façons, revêtement de tissu gris foncé & 275 \\ U-588 & Table de travail en L & \nombre{1125} \\ \bottomrule \end{tabular} \end{center} \begin{sol} Les paquetages \pkg{babel} et \pkg{numprint} étant chargés dans le fichier de gabarit, le code pour créer le tableau est le suivant: \begin{lstlisting} \begin{tabular}{lp{7.5cm}r} \toprule {\No} lot & Description & Prix (\$) \\ \midrule U-236 & Ordinateur [...] & 998 \\ U-374 & Chaise [...] & 275 \\ U-588 & Table [...] & \nombre{1125} \\ \bottomrule \end{tabular} \end{lstlisting} \end{sol} \end{exercice} \begin{exercice} Apporter au tableau de l'exercice précédent les modifications suivantes: centrer le titre de la deuxième colonne; ajuster automatiquement la largeur du tableau au bloc de texte sur la page avec un environnement \Pe{tabularx}. \begin{sol} Pour effectuer les modifications demandées, il faut: \begin{enumerate}[i)] \item utiliser la commande \cmd{\multicolumn} dans l'entête du tableau pour centrer le titre de la deuxième colonne sans autrement centrer le contenu de la colonne; \item remplacer l'environnement \Pe{tabular} par l'environnement \Pe{tabularx} de \class{memoir}, spécifier une largeur de tableau \cs{textwidth}, changer le format de la deuxième colonne pour \code{X} afin que la largeur de celle-ci s'ajuste automatiquement pour combler celle du tableau. \end{enumerate} \begin{lstlisting} \begin{tabularx}{\textwidth}{lXr} \toprule {\No} lot & \multicolumn{1}{c}{Description} & Prix (\$) \\ \midrule U-236 & Ordinateur [...] & 998 \\ U-374 & Chaise [...] & 275 \\ U-588 & Table [...] & \nombre{1125} \\ \bottomrule \end{tabularx} \end{lstlisting} \end{sol} \end{exercice} \begin{exercice} \label{ex:tableaux:subcaptions} L'\autoref{exemple:tableaux:grille} montre comment intégrer plusieurs figures (ou tableaux) à l'intérieur d'un même environnement flottant en les disposant dans des boites verticales. Dans de tels cas, il peut être souhaitable de fournir une légende pour l'ensemble du flottant, mais aussi des sous-légendes pour chaque tableau ou figure. Avec la classe \class{memoir}, la production de sous-légendes requiert d'abord de déclarer, dans le préambule du document, son intention d'en créer pour les environnements flottants \Pe{table} ou \Pe{figure} avec, selon le cas, les commandes \begin{lstlisting} \newsubfloat{table} \newsubfloat{figure} \end{lstlisting} Ensuite, on utilise la commande \begin{lstlisting} \subcaption`\marg{texte}' \end{lstlisting} de la même manière que \cmd{\caption}. Le fichier \fichier{exercice-subcaption.tex} contient la structure de base pour composer deux tableaux côte à côte. Ajouter des sous-légendes à l'intérieur de l'environnement flottant. \begin{sol} Tout d'abord, vous remarquerez que la commande \begin{lstlisting} \newsubfloat{table} \end{lstlisting} est déjà présente dans le préambule du fichier. Si l'on souhaite placer des sous-légendes au-dessus de chacun des deux tableaux, le code du tableau devient: \begin{lstlisting} \begin{table} \caption{Conversion du nombre décimal $23,31$ en binaire.} \begin{minipage}[t]{0.45\linewidth} \subcaption`\marg{texte}' % ajout \begin{tabular*}{\linewidth}{crrcc} ... \end{tabular*} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}[t]{0.45\linewidth} \subcaption`\marg{texte}' % ajout \begin{tabular*}{\linewidth}{ccccc} ... \end{tabular*} \end{minipage} \end{table} \end{lstlisting} \end{sol} \end{exercice} \begin{exercice} Utiliser le fichier \fichier{exercice-gabarit.tex} pour composer un document qui insère, disons, la page couverture du présent document à l'aide des fonctionnalités du paquetage \pkg{pdfpages} décrites à la \autoref{sec:tableaux:figures:pdfpages}. \begin{sol} Le préambule du document devrait contenir la déclaration \begin{lstlisting} \usepackage{pdfpages} \end{lstlisting} pour charger le paquetage \pkg{pdfpages}. Ensuite, à l'endroit où l'on souhaite insérer la couverture du présent document dans le document, il s'agit de placer la commande \begin{lstlisting} \includepdf[pages=1]{formation-latex-ul} \end{lstlisting} \end{sol} \end{exercice} \begin{exercice}[nosol] Le document \fichier{exercice-demo.tex} contient plusieurs éléments flottants, tableaux et figures. Examiner le code et modifier l'argument optionnel de position d'un flottant pour voir son effet sur la mise en page du document. \end{exercice} \Closesolutionfile{solutions} %%% Local Variables: %%% mode: latex %%% TeX-master: "formation-latex-ul" %%% TeX-engine: xetex %%% coding: utf-8 %%% End: