%%% Copyright (C) 2015-2024 Vincent Goulet %%% %%% Ce fichier fait partie du projet %%% «Rédaction avec LaTeX» %%% https://gitlab.com/vigou3/formation-latex-ul %%% %%% Cette création est mise à disposition sous licence %%% Attribution-Partage dans les mêmes conditions 4.0 %%% International de Creative Commons. %%% https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/ \chapter{Principes de base} \label{chap:bases} Un système de mise en page tel que {\LaTeX} repose sur une logique de séparation entre l'apparence d'un document et sa structure. Si vous avez l'habitude d'utiliser un traitement de texte, vous devrez fort probablement vous défaire d'une vilaine habitude: vous préoccuper sans cesse, au moment de la rédaction, de la disposition du texte. Ce principe accepté, il vous faudra néanmoins indiquer au logiciel la structure du document. Avec {\LaTeX} cela s'effectue par le biais de diverses instructions que l'on insère au fil du texte. À la base, les logiciels de traitements de texte n'opèrent pas différemment, sauf qu'ils cachent les codes aux utilisateurs\footnote{% Le leader du traitement de texte jusqu'au milieu des années 1990, Word~Perfect, offrait l'option d'afficher l'ensemble des codes de mise en page. C'est malheureusement une caractéristique brillante que Microsoft Word et les autres progiciels développés depuis ont choisi d'omettre.}. % Sous prétexte de simplicité d'utilisation, ils causent en fait bien des mots de tête. Qui ne s'est pas déjà demandé, en utilisant un traitement de texte moderne: «Pourquoi donc mon texte est-il soudainement en gras?» Ce chapitre explique comment aborder la rédaction d'un document avec {\LaTeX} ainsi que la syntaxe de base des différents types d'instructions que l'on peut insérer dans un texte pour en spécifier la structure et la mise en forme. \section{Séparation du contenu et de l'apparence} \label{sec:bases:separation} Lors de la rédaction avec un système de mise en page tel que {\LaTeX}, on se concentre sur le contenu et la \emph{structure} du document, et non pas sur son \emph{apparence}. Par exemple: \begin{itemize} \item au lieu de prescrire qu'un titre de section doit être en gras 14~points, on indique simplement à {\LaTeX} que le texte doit être traité comme un titre de section; \begin{demo} \begin{minipage}{0.45\linewidth} \begin{lstlisting} \textbf{\large Titre} \end{lstlisting} \end{minipage} \hfill \faArrowRight \hfill \begin{minipage}{0.45\linewidth} \begin{lstlisting} \section{Titre} \end{lstlisting} \end{minipage} \end{demo} \item au lieu de décider qu'un mot sur lequel l'on souhaite insister sera en italique, on indique à {\LaTeX} de mettre de l'emphase sur ce mot sans se soucier de la mise en forme. \begin{demo} \begin{minipage}{0.45\linewidth} \begin{lstlisting} \textit{texte} \end{lstlisting} \end{minipage} \hfill \faArrowRight \hfill \begin{minipage}{0.45\linewidth} \begin{lstlisting} \emph{texte} \end{lstlisting} \end{minipage} \end{demo} \end{itemize} L'apparence du texte sera prise en charge par {\LaTeX}. Comme les gabarits sont l'{\oe}uvre de spécialistes en typographie, il est généralement préférable de ne pas les modifier. À titre d'exemple, {\LaTeX} détermine automatiquement la largeur des marges en fonction de la taille de la police de manière à ce que les lignes de texte comptent approximativement 70~caractères. La raison: lorsqu'une ligne de texte est trop longue, notre {\oe}il a de la difficulté à la suivre sur toute sa longueur. Il a tendance à passer à la ligne inférieure, ce qui rend la lecture plus difficile. \section{Règles de saisie} \label{sec:bases:saisie} Une fois le principe de séparation du contenu et de l'apparence compris et accepté, veillez à respecter les règles simples suivantes lors de la saisie du texte. \begin{enumerate} \item On sépare les mots par une ou plusieurs \emph{espaces}. Qu'il y en ait une ou un millier, seule la première compte et la mise en page sera la même. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Les espaces délimitent les mots. Leur nombre n'a pas d'importance. \end{lstlisting} \producing Les espaces délimitent les mots. Leur nombre n'a pas d'importance. \end{texample} \begin{texample} \begin{lstlisting}[showstringspaces=true] Les espaces délimitent les mots. Leur nombre n'a pas d'importance. \end{lstlisting} \producing Les espaces délimitent les mots. Leur nombre n'a pas d'importance. \end{texample} \end{demo} % \item On sépare les paragraphes par une ou plusieurs lignes blanches. Celles-ci n'apparaitront pas nécessairement dans le texte final; les gabarits standards identifient les paragraphes par un retrait de première ligne. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Les lignes blanches délimitent les paragraphes. Une ou plusieurs, ça ne fait aucune différence! \end{lstlisting} \producing Les lignes blanches délimitent les paragraphes. Une ou plusieurs, ça ne fait aucune différence! \end{texample} \begin{texample} \begin{lstlisting} Les lignes blanches délimitent les paragraphes. Une ou plusieurs, ça ne fait aucune différence! \end{lstlisting} \producing Les lignes blanches délimitent les paragraphes. Une ou plusieurs, ça ne fait aucune différence! \end{texample} \end{demo} % \item On utilise des \emph{commandes} pour indiquer la structure du texte dans le texte. Celles-ci débutent presque toujours par le symbole «{\bs}». À la différence des logiciels de traitement de texte, les instructions de mise en forme du document sont donc toujours visibles et, par conséquent, modifiables facilement et sans surprise (on ne se demande donc jamais où se termine le gras). \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Les commandes sont visibles dans le \textbf{texte}, mais évidemment pas dans le \emph{document} fini. \end{lstlisting} \producing Les commandes sont visibles dans le \textbf{texte}, mais évidemment pas dans le \emph{document} fini. \end{texample} \end{demo} \end{enumerate} \section{Structure d'un fichier} \label{sec:bases:structure} Un fichier source {\LaTeX} --- dont vous trouverez un exemple simple à la \autoref{fig:bases:parties} --- est toujours composé de deux parties: le préambule et le corps du document. \begin{figure} \centering \begin{minipage}{0.75\linewidth} \begin{lstlisting}[numbers=left, numberstyle=\tiny] \documentclass[11pt,french]{article} `\label{lst:bases:preambule_debut}' \usepackage{babel} \usepackage[autolanguage]{numprint} \usepackage[utf8]{inputenc} \usepackage[T1]{fontenc} `\label{lst:bases:preambule_fin}' \begin{document} `\label{lst:bases:corps_debut}' Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. 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Les lignes \ref*{lst:bases:preambule_debut}--\ref*{lst:bases:preambule_fin} forment le préambule dans l'exemple de la \autoref{fig:bases:parties}. \item[Corps du document] Contenu du document en tant que tel. Il débute par \verb=\begin{document}= et se termine par \verb=\end{document}=. Le corps du document peut aussi contenir des commandes, mais l'effet de celles-ci demeure presque toujours local. Les lignes \ref*{lst:bases:corps_debut}--\ref*{lst:bases:corps_fin} du code de la \autoref{fig:bases:parties} forment le corps du document. \end{description} \section{Classes et paquetages} \label{sec:bases:classes} La première commande du préambule est normalement la déclaration de la \emph{classe} du document. La forme de la déclaration est la suivante: \begin{lstlisting} \documentclass`\oarg{options}\marg{classe}' \end{lstlisting} Les classes standards de {\LaTeX} sont \class{article}, \class{report}, \class{book}, \class{letter} et \class{slides}. La \autoref{sec:organisation:classe} traite des différences entre les diverses classes et des \meta{options} disponibles. Les \emph{paquetages} permettent de modifier des commandes ou d'ajouter des fonctionnalités à {\LaTeX}. On charge les paquetages dans le préambule avec des commandes de la forme \begin{lstlisting} \usepackage`\marg{paquetage}' \usepackage`\oarg{options}\marg{paquetage}' \usepackage`\marg{paquetage1,paquetage2, ...}' \end{lstlisting} La première et la troisième forme permettent de charger un ou plusieurs paquetages sans options. La seconde permet de spécifier des \meta{options} au chargement du paquetage. Il n'est évidemment pas possible de préciser des options avec la troisième forme puisque {\LaTeX} ne saurait à quel paquetage celles-ci se rapportent. Certains paquetages permettent que leurs options apparaissent parmi les \meta{options} de la commande \cmdprint{\documentclass}. Elles sont ainsi plus «visibles» pour d'autres paquetages. Par exemple, l'option \code{french} que l'on retrouve dans la déclaration de la classe à la \autoref{fig:bases:parties} est en fait une option du paquetage \pkg{babel}. \section{Commandes} \label{sec:bases:commandes} J'ai déjà fait référence à quelques reprises au concept de commande {\LaTeX}. Cette section se penche sur leur syntaxe. Les formes générales des commandes {\LaTeX} sont: \begin{lstlisting} \`\meta{nomcommande}\oarg{arg\_optionnel}\marg{arg\_obligatoire}' \`\meta{nomcommande}'*`\oarg{arg\_optionnel}\marg{arg\_obligatoire}' \end{lstlisting} Ici, \meta{nomcommande} est le nom de la commande. Il débute par le symbole «{\bs}» et il est exclusivement formé de lettres, habituellement des minuscules ({\LaTeX} est sensible à la casse). La forme étoilée d'une commande réalise généralement une action légèrement différente de la version sans étoile. Par exemple, la commande \cmd{\section} crée une nouvelle section numérotée, alors que \cmd{\section*} n'insère aucune numérotation. Lorsque la commande accepte des arguments, les arguments obligatoires sont placés entre accolades \verb={ }= et les arguments optionnels sont placés entre crochets \verb=[ ]=. Certaines commandes n'ont aucun argument. Leur forme est alors \begin{lstlisting} \`\meta{nomcommande} \end{lstlisting} Dans ce cas, le nom de la commande se termine par tout symbole qui n'est pas une lettre --- y compris l'espace! Cette règle fait en sorte qu'une espace après le nom d'une commande est considérée comme un marqueur de la fin du nom de la commande. Cette règle joue parfois de vilains tours en «avalant» l'espace entre une commande et le mot qui suit; voir l'\autoref{exemple:base:commandes} et l'\autoref{ex:base:commandes}. La portée d'une commande est limitée à la zone entre accolades \verb={ }=, le cas échéant. \begin{exemple} \label{exemple:base:commandes} \enlargethispage{5mm} Voici trois exemples de commandes {\LaTeX}: une sans argument, une avec un seul argument obligatoire et une commande avec deux arguments obligatoires et un argument optionnel. \begin{enumerate} \item La commande \cmd{\LaTeX} permet de composer de logo {\LaTeX}. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Apprendre \LaTeX c'est formidable! \end{lstlisting} \producing Apprendre \LaTeX c'est formidable! \end{texample} \end{demo} Vous pouvez constater ici que l'espace suivant le nom de la commande a été interprétée par {\LaTeX} comme un marqueur de la fin de la commande et qu'elle a été supprimée du texte. Deux possibilités pour contourner cette particularité du langage: fournir un argument vide à la commande, ou placer celle-ci entre accolades pour limiter sa portée à elle-même: \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Apprendre \LaTeX{} c'est formidable! \end{lstlisting} \producing Apprendre \LaTeX{} c'est formidable! \end{texample} \begin{texample} \begin{lstlisting} Apprendre {\LaTeX} c'est formidable! \end{lstlisting} \producing Apprendre {\LaTeX} c'est formidable! \end{texample} \end{demo} % \item La commande \cmd{\emph} met de l'emphase (en général sous forme d'italique) sur le ou les mots en argument. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Il est \emph{essentiel} de connaitre la syntaxe de {\LaTeX}. \end{lstlisting} \producing Il est \emph{essentiel} de connaitre la syntaxe de {\LaTeX}. \end{texample} \end{demo} % \item La commande \cmd{\rule} produit un rectangle plein. Elle a deux arguments obligatoires: la longueur et la hauteur du rectangle, dans l'ordre. Un argument optionnel permet de surélever le rectangle au-dessus de la ligne de base (voir le \autoref{chap:boites} pour plus de détails). \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Réglure de 1~cm de long et 3~mm d'épais surélevée de 2~points au-dessus de la ligne de base: \rule[2pt]{1cm}{3mm}. \end{lstlisting} \producing Réglure de $1$~cm de long et $3$~mm d'épais surélevée de $2$~points au-dessus de la ligne de base: \rule[2pt]{1cm}{3mm}. \end{texample} \end{demo} \end{enumerate} \qed \end{exemple} \begin{exemple} La commande \cmd{\bfseries} sélectionne une police grasse pour tout le texte qui suit. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} En typographie, la \bfseries graisse est l'épaisseur d'un trait ou d'un caractère. \end{lstlisting} \producing En typographie, la \bfseries graisse est l'épaisseur d'un trait ou d'un caractère. \end{texample} \end{demo} Pour limiter le changement à une zone de texte, il faut la délimiter par des accolades. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} En typographie, la {\bfseries graisse est l'épaisseur d'un trait} ou d'un caractère. \end{lstlisting} \producing En typographie, la {\bfseries graisse est l'épaisseur d’un trait} ou d’un caractère. \end{texample} \end{demo} \qed \end{exemple} Vous pouvez définir des nouvelles commandes {\LaTeX} à loisir. Ceci est expliqué au \autoref{chap:commandes}. \section{Environnements} \label{sec:bases:environnements} Un environnement {\LaTeX} est une zone de texte délimitée par une construction du type \begin{lstlisting} \begin`\marg{environnement}' ... \end`\marg{environnement}' \end{lstlisting} Le contenu d'un environnement est traité différemment du reste du texte en fonction des paramètres de l'environnement. Par exemple, le texte à l'intérieur d'un environnement \Ie{center} est centré sur la page. Les changements induits par un environnement s'appliquent uniquement à l'intérieur de celui-ci. Il en va de même des commandes utilisées à l'intérieur d'un environnement. \begin{exemple} L'environnement \Ie{quote} sert à composer des citations. Le texte à l'intérieur de l'environnement sera placé dans un bloc séparé du texte principal et en retrait des marges gauche et droite. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} La phrase \begin{quote} Attention aux bogues dans le code ci-dessus; je ne l'ai pas testé, j'ai seulement prouvé qu'il était correct. \end{quote} est une citation célèbre du créateur de {\TeX}, Donald Knuth. \end{lstlisting} \producing La phrase \begin{quote} Attention aux bogues dans le code ci-dessus; je ne l'ai pas testé, j'ai seulement prouvé qu'il était correct. \end{quote} est une citation célèbre du créateur de {\TeX}, Donald Knuth. \end{texample} \end{demo} Si la citation est dans la langue originale, il est préférable de la composer en italique. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} La phrase \begin{quote} \itshape Beware of bugs in the above code; I have only proved it correct, not tried it. \end{quote} est une citation célèbre du créateur de {\TeX}, Donald Knuth. \end{lstlisting} \producing La phrase \begin{quote} \itshape Beware of bugs in the above code; I have only proved it correct, not tried it. \end{quote} est une citation célèbre du créateur de {\TeX}, Donald Knuth. \end{texample} \end{demo} On remarque que l'effet de la commande \cmdprint{\itshape} s'est limité à l'environnement. % \qed \end{exemple} \section{Longueurs} \label{sec:bases:longueurs} Plusieurs commandes {\LaTeX} requièrent en argument une mesure de largeur ou de hauteur. Dans la terminologie de {\LaTeX}, on parle plus généralement de longueur\index{longueur} (\emph{length}). Une longueur est un nombre positif, négatif ou nul \emph{obligatoirement} et \emph{immédiatement} suivi d'un symbole d'unité de mesure. Le \autoref{tab:bases:longueurs} présente les principales unités de mesure utilisées par {\LaTeX} et le symbole correspondant. \begin{table} \caption{Principales unités de mesure pour les longueurs dans {\LaTeX}} \label{tab:bases:longueurs} \centering \begin{tabular}{lcl} \toprule Nom ou description & Symbole & Longueur équivalente \\ \midrule millimètre & \texttt{mm} \\ centimètre & \texttt{cm} & $10$~mm \\ pouce & \texttt{in} & $2,54$~cm \\ point & \texttt{pt} & $1/72,27$~pouce \\ point PostScript & \texttt{bp} & $1/72$~pouce \\ largeur de la lettre M & \texttt{em} & fonction de la police \\ hauteur de la lettre x & \texttt{ex} & fonction de la police \\ \bottomrule \end{tabular} \end{table} Il existe un certain nombre de longueurs prédéfinies. Les plus utiles sont \cmd{\linewidth}, qui contient la largeur de la ligne de texte courante, et \cmd{\textwidth}, qui contient la largeur de la page courante. Dans du texte normal, les deux mesures sont habituellement égales. \section{Commentaires} \label{sec:bases:commentaires} Le symbole «\verb=%=» indique un commentaire dans le code source: tout le texte après le symbole jusqu'à la fin de la ligne est ignoré par {\LaTeX}. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} texte % ignoré par LaTeX \end{lstlisting} \producing texte % ignoré par LaTeX \end{texample} \end{demo} \section{Caractères spéciaux} \label{sec:bases:caracteres} Les claviers d'ordinateur mettent à la disposition des auteurs toutes les lettres de l'alphabet (en versions minuscule et majuscule), les chiffres de 0 à 9, un certain nombre de symboles et, selon le clavier, des versions accentuées de certaines lettres. L'entrée des lettres et des chiffres ne pose pas de problème particulier pour {\LaTeX}, mais certains symboles sont réservés. De plus, certains symboles d'usage courant ne sont pas disponibles sur les claviers. \subsection{Espaces et retours à la ligne} \label{sec:bases:caracteres:espaces} J'ai déjà abordé à la \autoref{sec:bases:saisie} le traitement spécial réservé par {\LaTeX} aux espaces et aux retours à la ligne dans le code source. Les précisions suivantes s'imposent: \begin{itemize} \item seule la première espace entre deux éléments compte; \item les espaces en début de ligne sont ignorées; \item un retour à la ligne simple est traité comme une espace; \item il faut deux retours à la ligne consécutifs (ce qui résulte en une ligne blanche dans le code source) pour identifier un changement de paragraphe. \end{itemize} Pour forcer une espace à un endroit où {\LaTeX} la supprimerait normalement, utiliser la commande \verb*=\ = (le symbole «\bs» suivi d'une espace, représentée ici par le symbole \verb*| |. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Apprendre \LaTeX\ c'est formidable! \end{lstlisting} \producing Apprendre \LaTeX\ c'est formidable! \end{texample} \end{demo} Dans le même ordre d'idées, le symbole «\verb=~=» insère une espace insécable entre deux mots, de telle sorte que {\LaTeX} ne pourra placer les mots sur des lignes différentes. Vous devriez insérer ce symbole dans les noms ou entre une quantité et son unité. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} M.~Tremblay me doit au moins 200~\$. \end{lstlisting} \producing M.~Tremblay me doit au moins 200~\$. \end{texample} \end{demo} Il peut arriver que l'espace générée par un retour à la ligne \emph{simple} s'avère indésirable. Dans de tels cas, placez un symbole de commentaire «\verb=%=» à la fin de la ligne. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} Donald Knuth est un dieu \textsuperscript{[citation]} . \end{lstlisting} \producing Donald Knuth est un dieu \textsuperscript{[citation]} . \end{texample} \begin{texample} \begin{lstlisting} Donald Knuth est un dieu% \textsuperscript{[citation]}% . \end{lstlisting} \producing Donald Knuth est un dieu% \textsuperscript{[citation]}% . \end{texample} \end{demo} \subsection{Caractères réservés} \label{sec:bases:caracteres:reserves} Comme à peu près tous les langages de programmation, {\TeX} réserve certains caractères pour son usage interne. Les caractères suivants sont interprétés comme des commandes: \begin{center} \verb=# $ & ~ _ ^ % { }= \end{center} Pour utiliser les symboles ci-dessus tels quels dans le texte, il faut les précéder par le symbole «\bs»: \index{#@\cs{}\texttt{\#}} \index{$@\cs{}\texttt{\$}} %$ \index{&@\cs{}\texttt{\&}} \index{_@\cs{}\texttt{\_}} \index{%@\cs{}\texttt{\%}} \begin{demo} \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \# \end{lstlisting} \producing\ \# \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \$ \end{lstlisting} \producing\ \$ \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \& \end{lstlisting} \producing\ \& \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \_ \end{lstlisting} \producing\rule{0pt}{1em}\ \_ \end{texample} \end{minipage} \\ \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting}[commentstyle=\mdseries] \% \end{lstlisting} \producing\ \% \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \{ \end{lstlisting} \producing\ \{ \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \} \end{lstlisting} \producing\ \} \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.15\linewidth} \mbox{} \end{minipage} \hfill \end{demo} (Les commandes \verb=\^= et \verb=\~= servent à créer des accents; voir la \autoref{sec:bases:caracteres:accents}.) \subsection{Guillemets} \label{sec:bases:caracteres:guillemets} L'usage des guillemets nécessite une attention particulière dans {\LaTeX}. Vous ne devriez pas utiliser dans le code source les guillemets doubles «\verb="=» qui se trouvent couramment sur les claviers d'ordinateurs. Pour obtenir les guillemets anglais, il faut utiliser deux symboles d'accent grave côte à côte pour les guillemets ouvrants «``» et deux apostrophes côte à côte pour les guillemets fermants «''». \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting}[escapeinside={}] ``guillemets anglais'' \end{lstlisting} \producing ``guillemets anglais'' \end{texample} \end{demo} En typographie française, il convient d'utiliser les chevrons («\ ») comme guillemets. Avec la configuration appropriée de \pkg{babel} (voir la \autoref{sec:bases:francais}), vous pourrez utiliser directement dans le code source les symboles \,\verb=«=\, et \,\verb=»=\, disponibles sur un clavier français. L'espacement requis autour des symboles est géré automatiquement. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} «guillemets français» \end{lstlisting} \producing «guillemets français» \end{texample} \begin{texample} \begin{lstlisting} « guillemets français » \end{lstlisting} \producing « guillemets français » \end{texample} \end{demo} En français, les guillemets anglais ne servent que pour les citations incluses, c'est-à-dire pour les citations à l'intérieur d'une citation. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting}[escapeinside={}] Elle m'a dit: «Laurent fait dire ``non merci''.» \end{lstlisting} \producing Elle m'a dit: «Laurent fait dire ``non merci''.» \end{texample} \end{demo} Les bons éditeurs de texte adaptés pour {\LaTeX} redéfinissent l'action de la touche % %% simili touche de clavier faite main à partir; utilisation de %% \ooalign tirée de comprehensive.pdf, section 10.3 \raisebox{-2pt}{% \ooalign{\hfil\Large\faSquare[regular]\hfil\cr\hfil\ttfamily\textquotedbl\hfil}} % du clavier pour insérer les symboles appropriés selon la langue du document. Le paquetage \pkg{csquotes} \citep{csquotes} propose une autre approche pour la saisie des guillemets. Il fournit une commande \cmdprint{\enquote} qui entoure son argument des guillemets appropriés selon le contexte et la langue du texte. Cette solution peut s'avérer intéressante pour les nouveaux venus à {\LaTeX} qui n'ont pas encore pris l'habitude d'entrer directement les bons guillemets. \subsection{Trait d'union et tirets} \label{sec:bases:caracteres:tirets} On trouve en typographie soignée trois sortes de tirets de longueurs différentes: \begin{enumerate} \item le trait d'union «-» qui sert à relier des mots entre eux; \item le tiret demi-cadratin «--» qui sert à joindre deux éléments qui comportent déjà des traits d'union (\emph{Trois-Rivières--Québec}); \item le tiret cadratin «---» qui sert à identifier le changement d'interlocuteur dans les dialogues ou qui remplacent parfois les parenthèses dans du texte normal. \end{enumerate} S'il est simple d'entrer un trait d'union à l'ordinateur, il est rare que les claviers comportent des touches pour entrer les tirets demi-cadratin et cadratin (ou alors cela se fait via une obscure combinaison de touches). {\LaTeX} permet de créer facilement tous les tirets ci-dessus en répétant simplement le trait d'union deux ou trois fois. \begin{demo} \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} - \end{lstlisting} \producing\ - \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} -- \end{lstlisting} \producing\ -- \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} --- \end{lstlisting} \producing\ --- \end{texample} \end{minipage} \end{demo} \subsection{Accents et ligatures} \label{sec:bases:caracteres:accents} À la base, {\LaTeX} ne reconnait pas les lettres accentuées ni les ligatures comme {\ae} et {\oe} qui ne sont pas courantes en anglais. Néanmoins, il est possible de créer ces symboles avec des commandes. \begin{demo} \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \'{o} \end{lstlisting} \producing\ \'{o} \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting}[escapeinside={}] \`{o} \end{lstlisting} \producing\ \`{o} \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \^{o} \end{lstlisting} \producing\ \^{o} \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} \"{o} \end{lstlisting} \producing\ \"{o} \end{texample} \end{minipage} \\ \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} {\ae} \end{lstlisting} \producing\ \ae \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} {\AE} \end{lstlisting} \producing\ \AE \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} {\oe} \end{lstlisting} \producing\ \oe \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.2\linewidth} \begin{texample} \begin{lstlisting} {\OE} \end{lstlisting} \producing\ \OE \end{texample} \end{minipage} \end{demo} Évidemment, entrer tous les accents d'un texte en français avec les commandes ci-dessus se révélerait un véritable cauchemar. Heureusement, avec la configuration appropriée, il est possible d'entrer directement les lettres accentuées que l'on trouve couramment sur un clavier, voire même certaines ligatures si l'on utilise l'encodage UTF-8. La \autoref{sec:bases:francais} fournit les détails. Les commandes pour les accents demeurent utiles pour composer les lettres accentuées des langues européennes autres que le français. Vous trouverez la liste de ces commandes, ainsi que celles pour composer une multitude d'autres symboles, à la section~2 de la très utile % \doc[\emph{Comprehensive {\LaTeX} Symbol List}]{comprehensive}{https://texdoc.net/pkg/comprehensive} % \citep{comprehensive}. \section{{\LaTeX} en français} \label{sec:bases:francais} Historiquement, {\LaTeX} était prévu pour la rédaction de documents en anglais. Fort heureusement, il est aujourd'hui beaucoup plus aisé de rédiger des documents dans d'autres langues. \subsection{Approche moderne recommandée} \label{sec:bases:francais:xetex} La manière de loin la plus simple, et celle que je recommande vivement, pour rédiger des documents en français consiste à enregistrer le code source dans le codage de caractères % \link{https://fr.wikipedia.org/wiki/UTF-8}{UTF-8} % et à compiler avec {\XeLaTeX}. Vous pourrez ainsi entrer les lettres accentuées directement au clavier («\code{é}») sans devoir passer par les commandes {\TeX} de la section précédente («\code{{\bs}'e}»). Vous devrez aussi charger le paquetage \pkg{fontspec} \citep{fontspec} dans le préambule pour obtenir les lettres accentuées dans le fichier PDF. Cela ne représente toutefois pas véritablement une étape de configuration additionnelle puisque ce paquetage est fréquemment employé avec {\XeLaTeX} pour contrôler le chargement des polices de caractères (plus de détails à la \autoref{sec:trucs:polices}). \subsection{Approche traditionnelle} \label{sec:bases:francais:pdftex} L'approche plus traditionnelle, basée sur pdf{\LaTeX}, de rédaction de documents dans une langue autre que l'anglais nécessite le chargement de divers paquetages. Tout d'abord, il faut charger le paquetage \pkg{inputenc} \citep{inputenc} pour faire en sorte que les lettres accentuées seront reconnues par {\LaTeX}. Il faut spécifier le type de codage utilisé. Tel que mentionné ci-dessus, vous devriez aujourd'hui utiliser l'UTF-8. \begin{lstlisting} \usepackage[utf8]{inputenc} \end{lstlisting} Après avoir configuré l'entrée des caractères, il faut également configurer la sortie. Pour que la coupure automatique des mots contenant des lettres accentuées fonctionne correctement avec pdf{\LaTeX}, il faut activer le codage de sortie des caractères nommé «T1» à l'aide du paquetage \pkg{fontenc} \citep{fontenc}. \begin{lstlisting} \usepackage[T1]{fontenc} \end{lstlisting} \subsection{Typographie et mots clés français} \label{sec:bases:francais:babel} Entrer du texte en français dans le code source n'est pas tout. Il faut adapter {\LaTeX} au français, qu'il s'agisse des mots clés (tels «Table des matières» ou «Bibliographie»), de la typographie ou de la coupure des mots. La solution standard provient du paquetage \pkg{babel} \citep{babel}. Celui-ci permet de combiner plusieurs langues dans un même document et de passer de l'une à l'autre facilement. Consultez la % \doc{frenchb}{https://texdoc.net/pkg/babel-french} % du paquetage \pkg{babel-french} pour connaitre toutes les adaptations au français offertes par ce paquetage incontournable. \subsection{Guillemets français} \label{sec:bases:francais:guillemets} Une espace fine devrait séparer les guillemets du ou des mots qu'ils entourent. Pour que l'espace autour des symboles soit géré automatiquement par \pkg{babel}, il suffit d'ajouter dans le préambule la commande \begin{lstlisting} \frenchbsetup{og=«, fg=»} \end{lstlisting} \subsection{Séparateur décimal} \label{sec:bases:francais:virgule} Le séparateur décimal en français est la virgule et non le point. Or, en mode mathématique, {\LaTeX} ajoute automatiquement une espace fine après une virgule comme s'il s'agissait d'une énumération. Afin de pouvoir utiliser de manière conviviale la virgule comme séparateur décimal en mode mathématique, chargez dans vos documents le très pratique paquetage \pkg{icomma} \citep{icomma}. Avec ce paquetage, la virgule agira comme séparateur décimal en mode mathématique seulement lorsqu'elle est suivie d'un caractère autre que l'espace. \begin{demo} \begin{minipage}{0.5\linewidth} \begin{texample}[0.6\linewidth] \begin{lstlisting} % nombre décimal $x = 1,2$ \end{lstlisting} \producing $x = 1,2$ \end{texample} \end{minipage} \hfill \begin{minipage}{0.5\linewidth} \begin{texample}[0.6\linewidth] \begin{lstlisting} % énumération $x = 1, 2, 3$ \end{lstlisting} \producing $x = 1, 2, 3$ \end{texample} \end{minipage} \end{demo} \importantbox{Le paquetage \pkg{icomma} peut entrer en conflit avec certains autres. Aussi est-il préférable de le charger parmi les derniers dans le préambule, et certainement après les paquetages \pkg{fontspec} et \pkg{unicode-math} avec {\XeLaTeX}.} \subsection{Séparateur des milliers} \label{sec:bases:francais:milliers} Le séparateur des milliers en français est l'espace. Lorsque le paquetage \pkg{numprint} \citep{numprint} est chargé, \pkg{babel} fournit la commande \cmd{\nombre} pour formater automatiquement les nombres. \begin{demo} \begin{texample} \begin{lstlisting} \nombre{123456789} \end{lstlisting} \producing \nombre{123456789} \end{texample} \end{demo} Le \autoref{tab:bases:francais} résume les divers enjeux liés à la rédaction en français avec {\LaTeX} et les paquetages qui offrent des solutions. \begin{table} \centering \caption{Principaux enjeux de rédaction en français et paquetages offrant des solutions} \label{tab:bases:francais} \begin{tabularx}{1.0\linewidth}{Xl} \toprule Enjeu & Solution \\ \midrule \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Traduction des mots clés prédéfinis & \pkg{babel} \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Coupure de mots & \pkg{babel} \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Typographie française & \pkg{babel} \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Lettres accentuées dans source & source en UTF-8 (\XeLaTeX) \\ & \pkg{inputenc} (\LaTeX) \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Lettres accentuées dans sortie & \pkg{fontspec} (\XeLaTeX) \\ & \pkg{fontenc} (\LaTeX) \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Virgule comme séparateur décimal & \pkg{icomma} \\ \addlinespace[0.5\normalbaselineskip] Espace comme séparateur des milliers & \pkg{numprint} et \pkg{babel} \\ \bottomrule \end{tabularx} \end{table} %%% %%% Exercices %%% \section{Exercices} \label{sec:bases:exercices} \Opensolutionfile{solutions}[solutions-bases] \begin{Filesave}{solutions} \section*{Chapitre \ref*{chap:bases}} \addcontentsline{toc}{section}{Chapitre \protect\ref*{chap:bases}} \end{Filesave} \begin{exercice}[nosol] Utiliser le fichier \fichier{exercice-minimal.tex}. \begin{enumerate} \item Compiler le document avec la classe \class{article}, puis avec la classe \class{book}. Observer le résultat. \item Ajouter du texte en français (avec accents), puis compiler et observer le résultat. \end{enumerate} \end{exercice} \begin{exercice} \label{ex:base:commandes} Modifier le fichier \fichier{exercice-commandes.tex} afin de produire le texte ci-dessous. \begin{demo} \fbox{\includegraphics[viewport=108 551 502 665,clip=true,width=0.98\linewidth]{auxdoc/exercice-commandes-solution}} \end{demo} \begin{sol} Il y a trois modifications principales à apporter au fichier. \begin{enumerate}[1.] \item La commande {\LaTeX} qui imprime le logo de LaTeX n'ayant pas d'argument, il faut l'écrire sous la forme \verb={\LaTeX}= ou \verb=\LaTeX{}= pour éviter que l'espace qui suit ne soit avalée par la commande. \item Il faut délimiter par des accolades la zone à laquelle la commande \cmdprint{\bfseries} doit s'appliquer: \begin{lstlisting} {\bfseries limitée} \end{lstlisting} \item Il faut utiliser l'environnement \Pe{enumerate} pour les listes numérotées. L'environnement \Pe{itemize} sert pour les listes à puces. \end{enumerate} \end{sol} \end{exercice} \begin{exercice}[nosol] \begin{enumerate} \item Compiler le fichier \fichier{exercice-classe+paquetages.tex}. \item Changer la police du document pour 11~points, puis 12~points. Observer l'effet sur les marges et sur la coupure automatique des mots dans le document compilé. \item Activer le paquetage \pkg{icomma} en supprimant le symbole \% au début de la ligne dans le préambule. Compiler le document et observer l'effet sur la formule mathématique. \item Charger le paquetage \pkg{numprint} avec l'option \verb=autolanguage= (\emph{après} le paquetage \pkg{babel}). Dans le code source de la formule mathématique, changer \begin{lstlisting} 10 000 \end{lstlisting} pour \begin{lstlisting} \nombre{10000} \end{lstlisting} Compiler et observer le résultat. \end{enumerate} \end{exercice} \Closesolutionfile{solutions} %%% Local Variables: %%% mode: latex %%% TeX-master: "formation-latex-ul" %%% TeX-engine: xetex %%% coding: utf-8 %%% End: